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Petites phrases et grandes idées
16 janvier 2012

Ils l'ont pas volé (semaine du 09/01 au 15/01)

7 d'or "TF1" du racolage non assumé mais qui ne berne personne : "Libé" et ses unes

Sans titreCette semaine nous a donné un petit aperçu de ce que pourrait être une campagne présidentielle pour le "Libération" du directeur Demorand. De lundi à samedi, 4 unes du quotidien de gauche ont réussi à osciller entre désinformation pure, caricature de mauvais goût et engagement trop prononcé. Récapitulons.
Lundi, le journal affichait ce titre terrifiant : "30% n'exclueraient pas de voter Le Pen". Bigre ! Le tout sur la foi d'un sondage publié en pages intérieures qui montrait, certes, un intérêt prononcé pour la candidate du FN. Mais tout attirant qu'il soit, le titre de une est tout simplement faux, comme l'excellentissime site "Arrêt sur images" le démontre ici.
Mardi, enchaînement avec une photo grandiloquente du footballeur-peintre-acteur-pourfendeur-du-système-bancaire préféré des français. En titre : "Cantona entre en campagne : je cherche 500 signatures". Nom d'une pâte à tartiner marque-repère, Cantona candidat à la présidentielle ? Vite, rendons-nous en pages intérieures... Pour réaliser qu'il ne s'agit que d'une opération de communication visant à alerter l'opinion publique sur le problème du mal-logement. Encore une fois, une couverture attractive basée sur une information que l'on courbe jusqu'à la cassure.
Quelques jours de journalisme, pour changer, et nous voici vendredi 13. Le jour que choisit "Libération" pour nous informer, en une toujours, d'un revirement présidentiel : "Mariage gay : Sarkozy tenté par le oui". Le titre, en lui même, est mensonger puisque le Président n'a aucunement l'intention de promulguer un quelconque mariage gay, mais simplement de réfléchir à une sorte de PACS-bis, un peu amélioré. Mais le plus consternant sur cette une reste le dessin accompagnant le titre, caricaturant de manière puérile, irréfléchie, outrageante et vraiment pas drôle un Sarkozy passant la bague au doigt d'un homosexuel tendance Village People.
Une semaine pareille ne saurait laisser place à l'indulgence. Aussi qu'il soit permis de souligner le manque de subtilité avec laquelle le journal traite la dégradation de la note de la France. En une, le mot "Sarkozy", écrit aussi gros et gras que possible, est amputé de son "A", tombé au coin inférieur gauche de la page. Voilà. C'est aussi inventif que pertinent, c'est à dire pas du tout. Bien sûr Nicolas Sarkozy a une part de responsabilité immense dans cette dégradation, évidemment "Libé" est un journal de gauche engagé pour le candidat Hollande, mais un peu de subtilité n'aurait pas fait de mal après une telle semaine.
Le racolage peut rapporter des lecteurs et "Libération" en a bien besoin. Mais dans le cas d'un journal qui s'est toujours signalé pour la qualité de son travail, ce genre de pratiques pourrait aussi voir partir les tenants d'un vrai journalisme sérieux

 

Flamme "Le Pen" du remake éternel qui ne surprend plus personne : François Bayrou

A chaque élection, c'est le même chose. Un Le Pen pleurniche sur tous les plateaux de télévision qu'il n'aura jamais les 500 signatures, que la démocratie est en danger, que ce n'est pas comme ça que les choses vont changer, etc. Pour finalement, à la date limite de dépôt des parrainages, soupirer en assurant que le 500e parrainage n'a été obtenu qu'une heure auparavant et qu'on a eu chaud, et bla, et bla. Depuis 2002, on a aussi droit au fantôme du 21 avril, cette peur panique de voir le Front au second tour qui galvanise les fidèles du parti d'extrême-droite mais donne des frissons aux autres. Bref, avec le FN, une présidentielle, c'est un peu toujours la même mayonnaise.
Dans un registre nettement différent, François Bayrou est en train de faire naître son petit rituel. Cinq ans à ne rien glander sur les bancs de l'Assemblée avec ses deux pauvres collègues Modem, une défaite aux municipales, une disparition des radars mais l'assurance de le revoir aux présidentielles défendre son centriste "au-dessus des partis". Puis une entrée en campagne mollassonne, des moqueries de la part de tout ce que l'Hexagone compte de médias satiriques et 4% d'intentions de vote dans les sondages. Enfin, phase suivante, quelques propositions lancées ici et là, histoire de prendre la température et une montée en puissance qui s'initie entre décembre et janvier. Ainsi, aujourd'hui, le leader du Modem est crédité, selon les études, de 12 à 15% des suffrages. Jusqu'ici, tout se passe comme en 2007. Reste pour lui à atteindre une des deux premières places pour avoir une véritable chance de l'emporter. Mais, aujourd'hui, peu de médias sérieux se moquent de Bayrou et Le Monde a même titré sur l'hypothèse d'un "match à quatre" pour la présidentielle. Hypothèse à prendre en compte, sans l'ombre d'un doute.

 

Mèche sur le côté "Claude Guéant" de la personnalité de droite qui signe UMP des propos FN : Brigitte Barèges

110224jdl4052Ce qu'il y a de bien avec l'UMP, c'est que le parti dispose de talents inexploités à tous les étages. Ainsi, alors même que l'on se demande sérieusement si l'hypothétique présence de Marine Le Pen au second tour serait vraiment un mal (est-elle vraiment plus à droite que Sarkozy et ses amis ?), Brigitte Barèges décide d'aller dans le bac à sable de Claude Guéant. Acte I, la députée réagit à l'idée de légalisation du mariage homosexuel : "et pourquoi pas des unions avec les animaux ?". Une sortie qui n'est pas sans rappelée celle, il y a quelques années, de notre désormais ministre de la Défense, Gérard Longuet, qui avouait avoir du mal à concevoir que l'on puisse tolérer l'homosexualité et pas la pédophilie. Bref, madame Barèges, manifestement ravie du tollé provoqué par sa petite phrase, a jugé bon de carrément se déclarer favorable à la préférence nationale en terme d'emploi. Le tout en trois jours. Donc, à l'attention des Guéant, Morano, Chatel, Barèges et autres, "Petites phrases et grandes idées" précise que Marine Le Pen dispose déjà d'un directeur de campagne. Il s'appelle Florian Philippot. Le job est déjà pris, ce n'est donc plus la peine de le faire pour lui...

 

Boule cristal "Nostradamus" des pronostiqueurs humoristes : Jean-Marie Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan

Ah ils sont bons ! Ils sont très très bons ! "Petites phrases et grandes idées" reconnaît se planter régulièrement en matière de pronostics politiques, mais là on tape dans le haut niveau. Il faut dire qu'avec papa Le Pen et le toujours debout Dupont-Aignan, on est rarement déçu. Ainsi, le second a donné une conférence de presse cette semaine pour assurer son demi-pourcent d'électeurs potentiel qu'il aurait probablement ses parrainages. On est contents pour lui. Et galvanisé comme jamais, le même d'annoncer un tremblement de terre pour le 20 avril prochain. "Ni François Hollande, ni Nicolas Sarkozy ne seront au second tour de l'élection présidentielle !", assure-t-il d'un voix tonnante, précisant, comme si cela était utile, qu'un des deux sièges lui serait réservé. Ah non mais heureusement qu'il est là lui... Le borgne, lui, bon pied bon oeil de verre, y est également allé de sa petite prédiction cette semaine. Amateur de surenchère, il a balancé le pronostic qui tue, de ceux que l'on ne peut pas surpasser : "Nicolas Sarkozy ne sera pas candidat à sa réélection". Tout tentant que soit le Conseil constitutionnel, il semblerait que l'intéressé ne crache pas sur un deuxième bail de 5 ans à l'Elysée. Mais tous ces petits voeux pieux resteront gravés dans un coin de notre mémoire. Un coup de boomerang peut être tellement savoureux...

 

Cigare "Winston Churchill" du grand dirigeant international à la punchline destructrice et convaincante : Ban Ki-Moon

189289136Voilà désormais plusieurs mois que Bachar El-Assad, alias "le gendarme", essaye d'entendre les revendications libertaires de son peuple mais a un mal fou à les entendre avec tous ces bruits de mitraillettes. Pourtant, il fait des efforts et essaye de ne pas tuer tous ses sujets, histoire que les prochaines élections truquées soient à peu près crédibles. En revanche, les observateurs de la Ligue arabe et les journalistes, eux, ne sont pas à l'abri d'un obus... Or, la communauté internationale dispose d'un véritable organe chargé de faire respecter les Droits de l'Homme et les conventions internationales : le conseil de sécurité de l'ONU (faites sonner trompettes !). La Syrie est le théâtre d'un massacre orchestré par le pouvoir en place ? C'est là que l'on fait appel à cet organe ! Or, mal foutu qu'il est, quelques pays disposent d'un droit de veto. Reformulons la chose : un pays seul peut annuler une résolution adoptée par plus d'une centaine d'Etats. En l'occurence, c'est la Russie qui traîne des pieds et El-Assad poursuit son massacre. Heureusement, la puissante et respectée ONU peut compter sur son secrétaire général, le non-moins puissant et respecté Ban Ki-Moon. Et face à une situation pareille, l'homme n'a pas eu d'autre choix que de prendre son courage à deux mains et de hausser le ton. Ainsi, lors d'une conférence à Beyrouth, capitale du Liban voisin, Ban Ki-Moon s'est fendu d'une déclaration tellement forte qu'elle restera sans doute dans l'Histoire. Jugez plutôt : "Aujourd’hui, je redis au président syrien, monsieur Assad: mettez fin à la violence, arrêtez de tuer vos concitoyens, la répression mène à l’impasse". C'est grâce à ce genre de prises de position courageuses que des conflits sont réglés par la diplomatie.

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Petites phrases et grandes idées
  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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