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Petites phrases et grandes idées
14 novembre 2011

Ils l'ont pas volé (semaine du 7/11 au 13/11)

Label "BHL" du gars qu'on a envie de gifler dès qu'il met un pied sur un plateau télé : BHL

Polemique-Catherine-Deneuve-BHL-defend-Carla-Bruni-Sarkozy_mode_uneBeaucoup de nom ont été passés en revue pour donner un titre digne de ce nom à ce label, mais rien à faire : Bernard-Henri reste le roi. A le voir déambuler toutes chemises ouvertes, cheveux négligemment mais néanmoins majestueusement tirés en crinière, branche de lunettes à la bouche, le plus grand philosophe de France et du monde déclenche des picotements irrepréssibles  dans les mains. Des envies incontrôlées de l'avoiner à la mandale jusqu'à ce qu'évanouissement s'ensuive. Les Guignols de l'info glosent sur la rapidité de parution de son livre, trois semaines à peine après la fin du conflit libyen. C'est lui prêter beaucoup d'honneur, dans la mesure où il serait déjà impressionnant qu'il ait lu ledit ouvrage. De deux choses l'une : ou son nègre est un prodige, ou il a commencé l'oeuvre dès le début de l'implication de BHL dans la rebellion libyenne. Ce qui serait une énième preuve de l'égo surdimensionné du bonhomme. Il n'empêche, à le voir expliquer le plus simplement du monde qu'il a tenu dans cet évènement le rôle de ministre des Affaires étrangères et, mieux, qu'il se flatte d'avoir su tenir le titulaire du poste, Alain Juppé, à l'écart, c'est tout simplement insoutenable. Et il va bien falloir qu'un jour ou l'autre, quelqu'un dénonce sérieusement l'imposture BHL...

 

 

Faucon "George W. Bush" de l'ingérence dans les affaires des autres : Jean-François Copé

"Les Etats-Unis ont vocation à gouverner le monde", a tonné un jour le flamboyant George W. Bush. Et l'intéressé d'appliquer cette belle phrase durant ses deux mandats, 11-Septembre aidant. Afghanistan, Irak, Proche-Orient, le Président n'aura eu de cesse de foutre son nez dans les affaires des autres, quitte à venir un peu armé.
Jean-François Copé n'a, certes, pas encore cette ambition-là. L'aboyeur le plus audible du moment se contente d'attiser les braises du mini psychodrame qui agite le PS et les Verts au sujet du nucléaire. "Au nom de la France", Copé a demandé à ce que les négociations sur ce sujet soient arrêtées entre les deux parties. C'est oublier un peu vite que, un, on n'a pas souvenir qu'un simple député ait mandat pour s'exprimer au nom de la France et, deux, que ce qui se dit entre les socialistes et les amis d'Eva Joly ne font pas particulièrement partie de ses affaires. La précampagne présidentielle est toujours truffée de négociations en tous genres entre partis. Surtout lorsque ceux-ci sont des alliés historiques. Que le secrétaire général de l'UMP s'occupe d'éviter à son candidat d'avoir Boutin, Dupont-Aignan, Morin et Villepin dans les pieds avant de se prendre pour Marianne et de dire à ses adversaires quels sujets la France veut bien les voir aborder. Cela dit, il est vrai que Copé a toutes les raisons du monde de souhaiter une défaite de Nicolas Sarkozy en 2012...

 

 

Cigare "Al Capone" du type qui tombe pour un motif décevant : Silvio Berlusconi

silvio-berlusconiL'un faisait dans le meurtre et le trafic d'alcool. L'autre usait des pots-de-vin comme des escorts girls. L'un était le parrain de la mafia de Chicago. L'autre le Président du conseil italien, à la tête d'un empire médiatique colossal. L'un a fini par tomber pour fraude fiscale. L'autre pour n'avoir pas su gérer l'économie de son pays.
Après des années et des années à gouverner son pays avec les pieds, à se blinder juridiquement, à encaisser les enveloppes, à enchaîner les parties fines, à censurer les programmes télévisés trop satiriques, à mettre des top-models au gouvernement, à s'allier avec les néo-fachos de la péninsule, Silvio Berlusconi a démissionné. Les marchés ont eu sa peau. La peste a vaincu le choléra. On aurait tant aimé qu'il soit battu. On aurait tant aimé qu'un mouvement populaire dans son pays le pousse à quitter le pouvoir. On aurait tant aimé qu'il soit jugé et condamné (espoir toujours très vivace). Non, une des plus grandes escroqueries politiques des 50 dernières années est parti parce que son économie, en naufrage total depuis son accession au pouvoir, a vu son état d'aggraver avec la crise. Au temps pour les beaux principes, et peu importe le flacon après tout. Il faut le redire pour y croire : l'Italie est débarassée de Silvio Berlusconi.

 

 

Trophée "Zidane, Thuram, Makélélé" du vieux censé pantoufler et qui doit reprendre du service : Giorgio Napolitano

Non mais, sans rire, quelle période vit-on. Si même les présidents de la République italienne sont obligés de travailler, c'est que la crise est la plus grave de l'Histoire. Pour la première fois depuis l'unification de la péninsule, un Président italien a travaillé, messieurs dames. Et pas n'importe qui : Giorgio Napolitano, 86 ans et toutes ses dents. Tout juste un âge à ramper jusqu'au Sénat. Et voilà que ce bon vieux Silvio lui balance sa démission à la tronche et l'oblige à former un gouvernement illico. Y'a plus de respect pour le troisième âge. Si on ne peut même plus pantoufler peinard à la tête de l'Etat italien, c'est à désespérer du système. Et pourquoi pas des séances hebdomadaires au Conseil constitutionnel et un rôle pour le Président allemand aussi ? Le pauvre Giorgio est dans la même situation que nos footeux, Zidane, Thuram et Makélélé, obligés de reprendre du service en 2004 tant l'équipe de France sombrait dans la nullité. On n'est jamais à l'abri, même dans une maison de retraite, de devoir revenir prêter mains fortes aux branquignols qui nous ont succédé...

 

 

Diplôme "Japad" du bizutage au lance-roquette : Laurent Ruquier et ses amis

3710686Il paraît qu'il y a des gens qui regardent "On n'est pas couchés". Si si, ils se cachent, mais ils existent. Ces gens ont donc été témoins du véritable attentat médiatique dont a victime Philippe Poutou, ci-devant candidat du NPA aux présidentielles. Les sites Acrimed et Arrêt sur images (par le biais de Didier Porte) ont rapporté l'évènement et il serait dommage de passer à côté de ce grand moment de télévision. Ainsi, le successeur d'Olivier Besancenot venait défendre sa candidature devant Laurent Ruquier, ses invités et ses chroniqueurs. Il y a un an de cela, une mise à mort orchestré par le duo comique Zemmour-Naulleau n'aurait surpris personne. Mais avec leur départ, d'aucuns penseraient à une accalmie vis-à-vis des politiques. Las, le pauvre Poutou s'est fait bizuter plus violemment encore qu'un étudiant de Paris-Dauphine adhérent à la Japad ("Jeune association pour la promotion des activités à Dauphine"). Et le plus curieux, c'est que les deux chroniqueuses politiques, Natacha Polony et Audrey Pulvar, n'ont rien à voir avec le tout. Laurent Ruquier s'est chargé tout seul, comme un grand, de mettre mal à l'aise, puis d'humilier le dénommé Poutou. Omar Sy, présent sur le plateau, aura beau tenter de désamorcer avec une blague ou deux, rien n'y fera. D'autant que le phénoménal Michel Onfray enchaîne le tout avec sept minutes de monologue dans lesquelles il se met en tête... d'apprendre la politique à Philippe Poutou !!! Et avec une condescendance abjecte. La séquence se trouve un peu partout sur Internet et il serait dommage de ne pas assister à ce massacre en règle...

 

 

Direct du droit estapillé "Mike Tyson" : Hu Jintao

Juste pour le plaisir, cette phrase du Président chinois adressée à Barack Obama. Lors d'un tête-à-tête entre les deux hommes à Hawaii, après que le taulier américain a fait savoir au monde entier que la Chine dévaluait volontairement sa monnaie et que c'était pas du jeu quand même, Hu Jintao a déclaré : "Même si le yuan augmentait considérablement, cela ne réglerait pas les problèmes auxquels les États-Unis sont confrontés". Cachez ce cocard que je ne saurais voir, mon cher Barack...

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Commentaires
B
moi aussi je le bafferai bien avec délectation..ce guignol de BHL"!! Si ce qu'"il prétend avoir fait est vrai , ou en partie c'est à désespérer un peu plus de la gouvernance de nos pays mais il y a déjà eu quelques mythomanies prouvées dans son histoire, IL fait honte ce zozo.<br /> Tout bizutage est abjecte, ils sont l'expression permise d'une perversité de mauvais alois, mais qu'est-ce qu'il est allé faire dans ce genre d'émissionmonsieur Poutou ?!! Il s'attendait à quoi?
Petites phrases et grandes idées
  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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