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Petites phrases et grandes idées
7 novembre 2011

Ils l'ont pas volé (semaine du 31/10 au 6/11)

Talonnettes "Nicolas Sarkozy 2006" de la grenouille qui voulait se faire aussi haute que la girafe : Nicolas Sarkozy

sarkozy-bushSeptembre 2006. Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur en campagne, veut une belle photo à côté du Président US pour faire joli dans son album. Mais d'une manière incompréhensible, il va faire diffuser un cliché où il fait la même taille que George Bush fils, 1,83m au garrot. Résultat : moqueries générales et effet politique désastreux.
Novembre 2011. Nicolas Sarkozy, Président de la République en campagne, veut une belle interview avec le Président ricain pour faire beau dans son bilan. Mais bêtement, il va s'attirer sourires et quolibets en apparaissant debout à côté du mètre quatre-vingt-dix de Barack Obama en ne lui rendant que dizaine de centimètres.
Deux anecdotes, deux décisions ridicules qui n'ont pour seul effet que confirmer que Nicolas Sarkozy a bien un sacré complexe au sujet de sa taille. Si les Américains avaient élu John McCain, la question ne se poserait pas...

 

Traquenard "Raphaël Mezrahi" du type qui coince son interlocuteur et lui fait passer un moment un rien gênant : Marine Le Pen

Marine Le Pen a rencontré l'ambassadeur d'Israël à l'ONU. Un superbe coup visant à faire oublier les déclarations tapageuses de papa sur les détails de l'Histoire et toutes ces joyeusetés. La réunion a duré peu de temps, et pour cause : l'ambassadeur en question a assuré, après coup, que tout ceci était un malentendu. Apparemment, personne dans son staff n'avait réalisé qu'il s'agissait de la fille du type qui a comparé les chambres à gaz à un "détail de l'Histoire". Bref, une petite manipulation made in FN qui n'est pas sans rappeler cette belle photo de Jean-Marie avec le pape qui n'avait aucune, mais alors aucune idée de qui il était. Comme un petit goût de ces fausses-interviewes de Raphaël Mezrahi qui rendait ses invités fous en leur posant des questions absurdes. Bof, qu'importe le flacon, tant qu'on a l'image à montrer partout pour prouver sa respectabilité.

 

Label "Judge Dredd" du gros bras qui ne fait jamais les choses à moitié : Claude Guéant

judge-dredd-1995-03-gMarine Le Pen et Claude Guéant apportent leur soutien à "Charlie Hebdo". Ce dernier assure qu'il vient montrer que la République est derrière tous les journaux, quelles que soient leurs lignes éditoriales. L'image est assez surréaliste mais il est toujours agréable de voir qu'un politique sait traverser les clivages, toute profitable que soit l'opération... Comment ? Encore quelque chose à déclarer monsieur Guéant ? "C'est un attentat qui a eu lieu ici". Ah. Un attentat ? Rien que ça ? "Les chrétiens sont eux aussi la cible de la caricature, mais il ne brûlent pas les journaux qui les critiquent". Vraiment ? Passer en tant que ministre de l'Intérieur juste dire que la République défend la liberté de la presse, c'était pas possible ? Il fallait vraiment mettre un taquet aux islamistes au passage, histoire de mettre de l'huile sur le feu ? Ca rend un peu inaudibles les quelques voix qui se sont élevées contre la "provocation gratuite" de l'hebdomadaire satirique et rapproche encore l'ami Claude de la droite populaire, voire carrément du Front.
A ce prix-là, autant carrément sortir le calibre et défourailler sur tous les suspects en hurlant "la loi, c'est moi", comme Judge Dredd dans le film avec Stallone. Autant qu'on lui donne le même uniforme aussi, histoire qu'il soit définitivement ridicule.

 

Bague en or "Vito Corleone" du parrain que tu fâches pas avant d'y avoir bien réfléchi : Jean-Noël Guérini

Un homme politique lié au grand banditisme. Bon. A Marseille. Soit. Mis en examen mais présumé innocent. Aïe. Martine Aubry version primaire n'a pas tellement souhaité vexer la fédé des Bouches-du-Rhône. La même revenue à Solférino demande à Jean-Noël Guérini de démissionner. Qui refuse. Ou plutôt qui dit qu'il veut bien si tous les membres du PS qui ont été condamnés ou mis en examen en fassent de même. Autant dire la moitié des élus. En bon baron local, Guérini refuse de tomber seul. Le PS "n'a pas les moyen de le forcer à démissionner". C'est vrai. Mais ne peut-il pas tout simplement l'exclure à coups de pompes dans le derrière ? Cela dit, un sénateur éléphant marseillais, ça a de la mémoire et ça se souvient de tout ce que ça a entendu. Qui donc peut craindre pour son matricule si Guérini est dégagé ? Le PS, en pleine quadrature du cercle, va devoir surveiller comme le lait sur le feu les antécédents judiciaires et moraux de ses membres. A droite, on rigole... Il y a comme cette petite voix qui nous dit que si on ne vivait pas au temps de l'information immédiate et de l'absence de secret, quelques caciques du PS se retrouveraient avec des têtes de chevaux dans leur lit ou même avec quelques balles dans le buffet, comme dans "Le Parrain". Mais c'est juste une divagation...

 

Trophée "Monty Python" de l'humour absurde qui n'est pas accessible à tout le monde : George Papandréou

MONTY-PYTHON-SACRE-GRAAL-MONTY-PYTHON-AND-THE-HOLY-GRAIL-1974_diaporamaAaaah George. Ce bon vieux George. Il a une bonne tête, ce George. On lui donnerait 50 milliards sans confession, à papy Papandréou, avec sa trogne de bon gestionnaire qui planque des drachmes au cas où. Il semble expérimenté, sérieux, grave, conscient de la gravité de la situation. Mais on se trompe sur son compte. Son truc à lui, c'est l'humour.
C'est pourquoi, alors que l'Europe se démène pour lui poser une remise de 50% sur sa dette bancaire, il décide de soumettre le tout à un référendum inattendu, sans prévenir personne. Hourras à gauche, consternation dans les majorités et excitation totale du peuple Grec qui va enfin pouvoir montrer où les dirigeants européens peuvent aller se faire voir. Mais George est trop subtil pour s'arrêter là. Une bonne vanne en appelle d'autres. Donc, en 12 heures de temps à Cannes, il envisage de retirer son référendum comme de quitter le pouvoir. La population grecque, à qui on avait promis le droit à l'expression, commence à voir la chose lui échapper et sent la moutarde lui monter au nez. Mais George est comme ça, c'est un incompris. Parce qu'il en rajoute encore un peu, histoire d'atteindre des niveaux d'absurdités digne des Monty Python et leur "castle of aaaaaaaaaargh" ou leur match de foot entre philosophes allemands et grecs. Il dit qu'il est prêt à quitter le pouvoir, mais uniquement s'il obtient la confiance du Parlement ! Le type qui plonge son pays dans une merde noire pour lui faire une séquence comme ça derrière, c'est un artiste. Et ses pairs ont compris ce qu'était en train d'accomplir ce Van Gogh de l'humour décalé. Au milieu des Sarkozy, des Berlusconi, des Poutine, il a réussi à prouver que le pire, c'était peut-être bien lui. Et, en guise de final, il assure que, maintenant qu'il a la confiance de son Parlement, il envisage de démissionner. Rideau !

 

NB : En réponse à un commentaire fait sur ce site, il semble assez probable que la large oligarchie qui confisque le pouvoir ait rendu caduques les élections. Quant à l'attitude à adopter, elle ne pourra être qu'extrême puisque les contre-manifestations du G20, le mouvement des indignés ou toute autre forme de révolte n'obtiennent qu'un écho limité. Et les réformateurs internes aux partis sont méprisés et ignorés. Alors oui, effectivement, le tout va mener à une explosion d'une forme ou d'une autre. C'est triste, mais ça semble être l'hypothèse la plus probable.

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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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