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Petites phrases et grandes idées
17 octobre 2011

D'un lancement à un autre...

Cela n'aura échappé à p387122-victoire-francois-hollande-primaires-socialistesersonne, le choix de la date de publication du premier article de ce blog n'est en rien le fait du hasard. En effet, avec la désignation officielle de François Hollande comme candidat du Parti socialiste, la campagne présidentielle de 2012 est entrée dans sa phase principale. La dernière pièce du puzzle est ajoutée et nous connaissons désormais les principaux acteurs de cette élection (sauf retournement de situation majeur).

En effet, si la victoire finale ne devrait échapper ni à Nicolas Sarkozy ou à son désormais challenger numéro 1, les trouble-fêtes sont à chercher à l'extrême gauche, avec un Jean-Luc Mélenchon aussi magnétique qu'irascible, au centre, avec François Bayrou et sa route dégagée de tout Borloo, et à l'extrême droite, en compagnie de la fille de son père, prête à faire fructifier tout rejet des candidats dits "du système". Tous les autres, étiquetés ou non, médiatiques ou pas, ne pèseront qu'épisodiquement sur le résultat du scrutin.

 

Satisfactions et inquiétude

 

Mais ne nous éloignons pas de l'actualité qui est donc cette assez nette victoire de François Hollande lors de la primaire socialiste. Si nombreux étaient ceux qui pronostiquaient un franchissement de la barre des 60%, nul doute que les partisans du vainqueur sauront se contenter de ce résultat et, surtout, de cette participation.

Car si l'on se met dans la peau d'un partisan socialiste souhaitant la victoire de son camp avant tout, trois choses étaient à espérer de ces qualifications : un forte mobilisation (honnêtement, le contrat est rempli), un candidat désigné clairement (là encore, c'est assez net) et une campagne propre... Evidemment, c'est là que le bat blesse. Les semaines et les derniers jours qui ont précédé le scrutin ont démontré que les candidats savaient se tenir et mener des débats sans s'envoyer de noms d'oiseaux à la figure. Tout à sa joie, Harlem Désir n'a pas manqué de souligner ce surprenant état de fait. D'autant qu'il avait toutes les raisons d'espérer pareille sagesse pour le second tour, François Hollande étant quasiment assuré de l'emporter et Martine Aubry notoirement connue pour ne pas désirer outre mesure ce fauteuil de candidat. Tout allait donc pour le mieux dans le meilleur des mondes à Solferino. Jusqu'au débat de mercredi dernier...

Soyons clair : il n'y a pas eu de pugilat, d'insultes ni de tentative d'empoisonnement. Mais ce bon François a dû être le premier surpris de voir avec quelle vigueur la maire de Lille est entrée dans l'arène. Se sachant distancée dans les intentions de vote, cette dernière a fait preuve d'une combativité à deux doigts de l'agressivité, allant même jusqu'à pousser Hollande à réagir, lui qui avait prévu une soirée tranquille à gérer son avance sur une candidate par défaut. Aux procès en manque d'expérience ministérielle, il a assuré avoir été associé à toutes les décision de Lionel Jospin lors de son passage à Matignon. Aux accusations de "gauche molle", il a répondu être un homme de consensus. Le tout avec une forme d'agacement qui lui a probablement échappé mais qui, au final, ne semble pas lui avoir porté préjudice.

Cela aurait pu en rester là si quelque conseiller en communication un rien secoué de la cafetière (pléonasme?) n'avait proposé à Martine d'enchaîner les coups, pas plus tard que le lendemain matin. Accusant François Hollande d'utiliser le vocabulaire de la droite, elle a ouvert la porte à un combat de soutiens, inutile et dangereux. La summum a été atteint avec l'attribution du "label Marine Le Pen" à la de-nouveau-première-secrétaire-du-PS par Vincent Peillon qui aurait sans doute mieux fait de rester terré dans son invisibilité médiatique.

Au final, que retiendra l'électorat français de la primaire socialiste ? Le succès populaire indéniable, n'en déplaise à Jean-François Copé, ou les coups bas de l'entre deux tours ? La désignation sans équivoque de François Hollande ou les larmes de Ségolène Royal ? En somme, la "victoire de la démocratie" ou la violence de la vie politique ? Car, ne nous y trompons pas, très peu sont ceux qui croient que Martine Aubry tombera dans les bras de François Hollande à leur prochaine rencontre, ni que ce dernier oubliera le théorème de la gauche molle. Les mots restent, blessent et, s'il n'y a pas plus rancunier qu'un homme politique, il n'y a pas pire vengeance que celle d'un homme politique élu... Demandez donc à Dominique De Villepin...

 

N.B : "Petites phrases et grandes idées" est un blog politique sans prétention. L'idée est de décrypter l'actualité de ce monde si particulier, avec second degré mais surtout pertinence. Autant que faire se peut, des articles seront donc postés régulièrement et la rubrique commentaire est ouverte à quiconque souhaite la remplir.

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Commentaires
B
plutôt d'accord avec l'analyse : les "gens de gauche" ont voté utile, enfin le pensent-ils. A court terme? Un peu d'utopie "gauche de gauche" , celle qui n'est pas sociale démocrate, donnerait un peu d'élan à un changement de politique économique.Si on ne reste que pragmatique on risque de rester longtemps dans ce bourbier.Il y a des alternatives , elles commencent à se faire entendre timidement dans ce discours ambiant qui veut nous convaincre qu'il n'y a pas d'autres possibilités. Alors résistons, rêvons, et agissons !
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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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