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Petites phrases et grandes idées
22 décembre 2011

Des évènements politiques français de l'année

Naturellement, comme toute année, et en particulier avant une élection présidentielle, 2011 a été faste en matière d'évènements politiques nationaux. Si nombreux vont être les sondages demandant au public ce qui les a le plus marqué, "Petites phrases et grandes idées" se lance dans un inventaire évidemment non-exhaustif de ce qui a bouleversé l'actualité politique française.

L'affaire DSK : Sans doute le fait majeur qui sera plébiscité par les différents panels questionnés. On l'a dit, on le répète : DSK a commencé 2011 comme favori pour la présidentielle, il la termine comme préretraité justiciable.

La primaire socialiste : On a tendance à vite oublier le succès populaire et médiatique de l'élection interne du PS (pardon à Baylet). Un nombre d'électeurs colossal, un vainqueur net, des débats à peu près tenus, des candidats aux profils intéressants : la primaire a marqué la fin de l'été et a donné un élan clair sur lequel François Hollande ne devrait plus tarder à capitaliser.

JOLY_EVA-WEBEva Joly bat Nicolas Hulot : Autre primaire, mais beaucoup moins amicale celle-là. Au sein d'EELV, Nicolas Hulot partait grand favori. Mais l'ex-magistrate a symbolisé l'anticonformisme criant des militants des Verts. On leur impose une créature médiatique étrangère à la politique ? Ils choisissent une radicale sans charisme mais au caractère fort. Ils ont un champion à 8% sur un plateau ? Ils préfèrent une femme de conviction du sérail qui culminera à 4%. Sans doute la surprise électorale de l'année.

Le Mediator : En soi, l'affaire ne devrait rien avoir de politique. Mais au fur et à mesure des révélations (jusqu'à cette semaine encore), le tout a pris une tournure aussi sale que la funeste histoire du sang contaminé. Les mémoires oublient vite et l'affaire du Mediator date du début 2011, mais elle a fait un carnage dans les esprits comme dans certains corps.

Le malaise de la diplomatie française : Ce n'est certes pas un évènement, mais plutôt un feuilleton. Face au printemps arabe, les responsables français ont joué de maladresse. Il y a d'abord eu MAM voulant exporter le "savoir-faire français" en matière mam-michele-alliot-marie-10392667xhoxs_1713d'encadrement des manifestations. Bien joué. Puis les mille et une révélations sur la même Alliot-Marie et ses séjours en Tunisie, menant à sa démission. Par la suite, Moubarak en Egypte et Kadhafi en Libye ont été renversés. Or, Nicolas Sarkozy a fondé sa lamentable Union pour la Méditerranée avec le premier et a accueilli le deuxième et sa tente en grandes pompes. Enfin, il y a le rôle que semble avoir joué BHL en Libye, au nez et à la barbe du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé. Le tout mis bout à bout montre bien dans quel état de délabrement se trouve la diplomatie française.

Le Sénat passe à gauche : Ce n'est, pour le coup, pas une surprise. Les sénateurs sont élus par d'autres élus, locaux ceux-ci. Or, la gauche dispose d'une majorité des mairies, d'une majorité des départements et de la quasi-totalité des régions. Il était donc attendu que la Haute-Assemblée change de bord. Cependant, l'évènement reste d'envergure puisque jamais, dans la Ve République, le Sénat n'était passé à gauche.

Les affaires de malettes : 17 ans après, la campagne d'Edouard Balladur redécolle. Mais grâce à l'illumination de certains qui se sont réveillés un jour avec une folle envie de parler. Et ces anciens protagnistes de réciter, par le menu, comment la campagne du mentor de Sarkozy a été financé à grands renforts de mallettes. Idem pour Chirac, Villepin et leur ami Robert Bourgi qui s'est découvert une conscience avec 10 ans de retard. Les deux premiers ont promis de porter plainte pour diffamation et le second d'aller parler avec la justice française. Aujourd'hui, on attend encore.

sipa-391066-jpg_257333La sortie de la juge Prevost-Desprez : Longtemps en charge de l'affaire Bettencourt, la juge Isabelle Prevost-Desprez a défrayé la chronique par divers propos mettant en cause l'indépendance des magistrats. Dénonçant, tour à tour, les pressions subies au cour de son instruction sur la patronne de L'Oréal (elle a été dessaisie de l'affaire) et les méthodes de son collègue Courroye (condamné depuis pour avoir fouillé un peu trop dans les dossiers des journalistes), elle est aujourd'hui isolée et victime de son incapacité à accepter les compromissions.

Le come-back de Julien Dray : Un peu plus anecdotique pour finir, avec le retour d'un ancien banni dont on prédisait la fin de la carrière politique. Julien Dray est de retour, toujours député de l'Essonne et cette fois membre essentiel de l'équipe de campagne de François Hollande. Responsable "animation, mobilisation citoyenne, comité de soutien" du candidat socialiste, il revient par la grande porte et montre, tant par le sérieux de son come-back que par ses responsabilités nouvelles, qu'il est définitivement un homme de réseau.

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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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