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Petites phrases et grandes idées
5 mars 2012

Ils l'ont pas volé (semaine du 27/02 au 04/03)

Logo "Fox News" des conclusions hâtives catastrophistes : Nicolas Sarkozy

2012-03-01T163851Z_1_APAE8201A8T00_RTROPTP_3_OFRTP-FRANCE-SARKOZY-BAYONNE-20120301Que celui qui n'a pas rigolé en voyant les images des Basques recevant Sarkozy lance le premier oeuf. Il y avait quelque chose de profondément jouissif à voir le Président visiter quelque endroit peuplé d'autre chose que de militants rameutés par cars entiers. En l'occurence, il y avait un peu de tout ce que la région de Bayonne compte de gens énervés dans le comité de réception. Y compris de l'indépendantiste. Et là, il n'en faut pas plus pour que le candidat UMP fabrique une polémique maison. En fait, Sarkozy, c'est un peu MacGyver : on lui donne un type peu fréquentable, un oeuf, un trombone et un micro, et il concocte un scandale d'Etat.
En l'occurence, le tout s'est déroulé en phases ascendantes. D'abord, il rappelle que "le Président de la République est partout chez lui sur le territoire français" et que si les indépendantistes ont un problème avec sa venue, il s'en fout. Certes. On est d'accord. Puis, il demande au PS de condamner les violences dont il a été victime de la part de "militants" socialistes, qui en fait n'étaient que des sympathisants. Ensuite, et là on rentre dans la polémique, il dénonce le fait que ces fameux présumés militants se soient associés aux indépendantistes pour lui tendre une embuscade bayonnaise. Et, enfin, parce que sinon c'est pas assez, il regrette que le Parti socialiste se soit allié à l'ETA dans cette affaire. Ouais ouais, l'ETA. Carrément. Et voilà comment on retourne un accueil calamiteux lors d'une visite de province pour le transformer en quasi prise d'otage par un groupe terroriste. Candidat détesté, c'est peut-être une synécure, mais c'est un métier.

 

 

Syndrôme "Gilles de la Tourette" du type qui sort des énormités de manière compulsive : Claude Guéant

Chaque année, des milliers de personnalités politiques sont frappées de syndromes, maladies, virus tous aussi terrifiants les uns que les autres. Voyez la "Raffarinite aigue" dont souffre Dominique de Villepin. Le pauvre homme se débat chaque jour avec ce fléau qui le fait disparaître, encore et encore, irrémédiablement. Il y a également le "bocantitus vulgaris" dont est atteinte Nadine Morano, maladie incurable qui la fait parler comme une vendeuse de fripes de Menilmontant. Extrêmement pénalisant pour s'exprimer en public, mis à part sur l'antenne de RMC, radio dont chaque animateur est atteint du même syndrome. Le pauvre Jean-Luc Mélenchon a, lui, attrapé la "vénéritude rouge". Impossible, désormais, pour le malheureux d'évoquer un sujet sans pousser des cris indignés et s'estimer lésé. Sa boulangère garde un souvenir traumatisé du savon qu'elle s'est prise pour ne plus avoir eu de croissants aux amandes en réserve. Dernier exemple : le bien plus connu syndrome de "Gilles de la Tourette", pathologie poussant sa victime à profaner insultes, expressions spontanées ou insanités sans contrôle. C'est avec une grande tristesse que nous devons constater que notre bien-aimé ministre de l'Intérieur, Claude Guéant dit "le Croisé", est frappé par une "Tourette" des plus violentes. Cependant, certains indices nous permettent de cerner avec un peu de précision la maladie du puissant homme. En effet, ses crises, bien que n'ayant aucun sens logique, ont une fâcheuse tendance à ne viser que les immigrés, légaux ou non, et les musulmans, français ou non. De plus, il n'est la proie de son fardeau qu'en présence d'une foule amie et de médias affamés, le plus souvent en fin de semaine.
Si des solutions paraissent difficiles à trouver pour un cas aussi poussé, le brave Claude peut compter sur un parti politique qui le soutient en tous points. C'est dans les moments les plus durs que l'on sait à qui on peut se fier et Guéant peut voir, dans l'UMP, une  véritable famille qui a décidé de ne pas le laisser tomber. C'est beau...

 

Nanar "Maxime Chattam" du complot à grande échelle impliquant les puissants : les dirigeants européens

24117318_4308280C'est "Der Spiegel" qui a balancé l'info, le scoop, la bombe : les boss des plus grands Etats européens auraient conclus un pacte visant à favoriser la réélection de Nicolas Sarkozy en ne recevant pas François Hollande. Le tout serait même à l'initiative d'Angela Merkel qui, il n'y a pas si longtemps, était supposée ne pas pouvoir supporter le Président français. Mais David Cameron, Mariano Rajoy, Mario Monti et, donc, Angela Merkel ont tout de même en commun d'être membres du PPE, sorte de conglomérat des partis de droite européens, équivalent du PSE (Parti socialiste européen). En somme, les chefs des Etats les plus puissants d'Europe (qui, chose amusante en temps de crise financière, sont tous de droite) se sont amusés à vouloir peser sur l'élection de l'un d'entre-eux en ruinant la carrure internationale de son adversaire. Si les informations du "Spiegel" sont vraies, ce n'est rien d'autre qu'un scandale international d'une ampleur jamais vue, impliquant tout de même tout ce que l'Europe compte de leaders importants. Une paille comparé aux magnifiques intrigues du non moins magnifique Maxime Chattam, enfant chéri de la nouvelle littérature ésotérico-fantastico-épouvanto-nullissimesque... En attendant, et malgré les démentis répétés de la Chancellière allemande, le grand gagnant de cette histoire reste François Hollande qui va pouvoir se mettre dans un rôle de victime auquel il pourra ajouter une mélenchonisation de son discours type "regardez comme ils se protègent entre-eux, tous ces salauds de politiques capitalistes". A défaut de pouvoir légitimement remercier Angela Merkel, le candidat socialiste peut au moins remercier le "Spiegel".

 

 

Statue "Laurent Gbagbo" du démocrate encore plus démocrate que la démocratie elle-même : Vladimir Poutine

Il aurait pu avoir le prix du plus grand suspense politique depuis l'annonce de la candidature de Nicolas Sarkozy. Il aurait pu avoir la médaille du meilleur chasseur d'ours au couteau. Son pays aurait pu gagner le drapeau de la constitution la plus stupide du monde. Il aurait pu avoir la casquette de la meilleure punchline diplomatique de l'Histoire avec sa promesse de courser les Tchétchénes "jusque dans les chiottes". Il pourrait avoir tout et n'importe quoi, y compris le prix du plus gros salopard présent à chaque G8 et à chaque G20. Et y'a du monde.
Mais Vlad l'empaleur, c'est bien plus que tout ça. C'est quand même un type qui a obtenu plus de 110% des voix dans différentes provinces lors des dernières législatives. C'est le gars qui se fait élire, en ce moment, Président de la Russie pour la troisième fois et ce, en ne faisant qu'un seul meeting. C'est un criminel de guerre notoire qui a placé ses amis à la tête de toutes les provinces un tout petit peu importantes. C'est un leader incontestable qui, quand il ne peut pas être Président, se place Premier Ministre. C'est, officieusement, le Président du plus vaste pays du monde et il y fait régner une atmosphère de dictature pure et simple, où la presse est traitée à la Politkovskaïa. Et où il réussit l'exploit de redonner des couleurs au Parti communiste, malgré le passif extraordinairement lourd de celui-ci. Quand une parti non-négligeable du peuple se montre nostalgique d'une époque qui a fait des dizaines de millions de morts dans les goulags et autres douceurs, que doit-on en déduire, Vladimir ? Ah tu t'en fous ?

 

 

Tournée générale pas volée : Petites phrases et grandes idées

9006048-tranche-de-gateau-d-39-anniversaire-festif-depoli-avec-des-bougies-et-ruban-d-39-anniversaire-celebrVous le saviez, hein ? Vous avez compté ? Ben oui, vous êtes en train, chers internautes, de lire le 100e article de ce blog. Il est légèrement décevant que cela tombe un lundi (rapport à la petite tradition des trophées du début de semaine), mais qu'importe. Ne boudons pas notre plaisir.
Sachez simplement que, depuis son lancement le lundi 17 octobre, lendemain de la victoire de François Hollande au primaires socialistes, "Petites phrases et grandes idées" n'a failli qu'une fois à sa promesse implicite de publier un article par jour du lundi au vendredi, et que c'était le lundi 2 janvier. Oh, ça va, on peut cuver tranquille.
Continuons donc à nous amuser et nous consterner tous les jours de cette campagne, continuons d'analyser avec moultes coquilles et fautes d'orthographe les faits et gestes des candidats, de leurs équipes et de leurs observateurs. Et merci à tous d'être toujours plus nombreux à venir par ici (ce n'est pas une formule, c'est tout à fait vrai) !

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Commentaires
B
... pour le 100e article ! Longue vie à ce blog !
B
félicitation pour l'augmentation de l'auditoire!!<br /> <br /> le président / candidat ne savait plus qui il était ..n'avait-il pas ses 1000 personnes pour le protéger ( lui , le président ) mais peut être que non , un candidat a-t-il droit à autant de protecteurs.. ? toujours aussi impartiale cela m'a fait plaisir, un petit sourire goguenard m'est venu. voilà ce que c'est de trop s protéger on ne connait plus la réalité.. le rêve de Guéant : devenir martyr du PS pou l'UMP, il y va , de défi en défi , qui croit-il convaincre? d'accord pour l'effet du PPE , somme toute c'est logique .<br /> <br /> Quant au Tsar Russe.. certains pensent que c'est "génétique" chez les russes !!! tout humain est capable de désirer la démocratie ..NON ?
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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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