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Petites phrases et grandes idées
27 février 2012

Ils l'ont pas volé (semaine du 20/02 au 26/02)

Paquet de pop corn "Freddy Krueger/Mike Myers/Jason Vorhees" du type increvable qui revient et qui reviendra encore, toujours : Jack Lang

Jack_lang_03Quand on y pense... Jack Lang a été le premier ministre de la Culture de François Mitterrand, en 1981. Autant dire qu'on ne parle pas du perdreau de l'année. Mais à 72 ans, l'ancien élu de Blois et de Boulogne-sur-Mer, parachuté récemment dans les Vosges pour poursuivre son Tour de France, n'entend pas jouer les utilités. Tel les célèbres tueurs en série des "Griffes de la nuit", de "Halloween" ou de Vendredi 13", Lang revient toujours et il est absolument impensable d'espérer s'en débarrasser. Non, Jack a encore pour lui toute sa superbe et un intellect dont la France ne saurait se passer. Du moins le croit-il. Ainsi a-t-il jugé intéressant de clamer haut et fort qu'il se verrait bien en président de l'Assemblée nationale. Tel un phénix, renaître encore et revenir au premier plan. On ne sait pas (et c'est bien dommage) si Lang est sérieux quand il fait implicitement acte de candidature pour ce poste, mais il convient de lui rappeler deux petites choses. D'abord, que pour qu'un socialiste s'installe au perchoir, il faut que le PS gagne les législatives et, a priori, cela passe par une victoire de François Hollande. Et puis, si toutes ces conditions sont réunies, le poste est d'ores et déjà réservé à Ségolène Royal, dont le poids à l'intérieur du PS est autrement plus important que celui de Jack Lang. Qu'il se mette donc au service de son candidat avant de penser à son destin personnel. Et qu'il prenne conscience que son poids politique actuel est proche du néant.

 

Demande en mariage estampillée "Raymond Domenech 2008" du suicide médiatique en direct : Marine Le Pen

Oui, finalement, il a bien eu lieu ce débat entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Enfin... Disons que les deux candidats se sont retrouvés face-à-face sur le plateau de France 2, jeudi soir. L'émission était consacrée à la représentante du Front national et, comme pour chaque édition de "Des paroles et des actes", deux contradicteurs étaient amenés à débattre avec elle. Marine Le Pen avait demandé à faire face à un membre de l'UMP et elle fut exaucée avec la présence d'Henri Guaino. En revanche, elle avait dit et répété qu'elle refusait de débattre avec Jean-Luc Mélenchon, deuxième débatteur prévu. La rédaction en chef de l'émission n'étant pas spécialement du genre à se laisser dicter le choix de ses invités, le taulier du Front de gauche a vu son invitation maintenue. Or, quand à 22 heures 30, il fit son entrée sur le plateau, personne ne savait réellement quoi penser. Comme une fleur, l'ancien ministre de Lionel Jospin commence son propos en attaquant Le Pen sur son manque d'entrain à défendre le droit des femmes et l'égalité des sexes. Très bon angle, soit dit en passant, qui met à mal la possible utilisation de Fifille de son sexe comme thème de victimisation. Or, Jean-Luc Mélenchon n'obtiendra jamais de réponse à sa question. Marine Le Pen a tranquillement expliqué, par trois fois, qu'elle refusait de débattre avec le candidat du Front de gauche car, premièrement, il l'avait insultée (ce qui est difficilement contestable) et, deuxièmement, parce que sa candidature serait "un leurre" vu qu'il a d'ores et déjà dit qu'il appellerait à voter Hollande au second tour. Conséquence immédiate : si Mélenchon ne s'excusait pas et ne retirait pas son appel à voter PS, elle daignerait volontiers échanger quelques mots avec lui. Naturellement, son adversaire refusa tout net, et on se trouva avec un Mélenchon attaquant encore et encore Le Pen, et cette dernière l'ignorant superbement et répétant sa ligne de défense.
Séquence ahurissante, sans doute d'ores et déjà une des plus fortes de la campagne, et qui pose une question : qu'a voulu faire Marine Le Pen ? Pensait-elle réellement sortir grandie avec cette stratégie ou craignait-elle tellement d'être explosée par Mélenchon qu'elle s'est recroquevillée derrière cette vaste blague ? En tous les cas, la scène a été l'occasion d'apprécier une fois de plus la verve et la répartie du leader du Front de gauche, qu'on a hâte de voir réellement débattre.

 

Paradoxe "Claude Allègre" du soutien contre-productif : Olivier Besancenot

olivier-besancenot-sur-europe-1Ah, Claude Allègre... Brave Claude Allègre, capable de vendre son ralliement à Nicolas Sarkozy comme un scoop et de prétendre sans ciller que le réchauffement climatique est une vaste blague. Il est gentil ce Claude Allègre.
Pas tout à fait dans le même genre, mais quand même, il y a Olivier Besancenot. Icône absolue de la LCR devenue NPA, auteur d'un score excellent en 2007, le facteur le plus connu de France a choisi de ne pas se représenter cette année. Pris de cours, le NPA a dépêché le gentil mais limité Philippe Poutou pour le remplacer. Avec le succès que l'on constate... La récolte des signatures étant aussi difficile que le décollage dans les sondages, Besancenot a décidé de monter au front et de se faire un peu plus présent. Aussi, ce vendredi matin était-il invité sur Europe 1 pour prêcher la bonne parole et défendre son candidat. Mais, malheureusement, l'interview a eu exactement l'effet le plus désastreux possible : il a donné envie de voter Besancenot. Combatif, piquant, sincère, enflammé, on a retrouvé le candidat rouge capable de dynamiter une campagne sur ses seules capacités rhétoriques. Ce parler-vrai qu'il est le seul à manier, ces expressions aussi violentes que parlantes : "Nicolas Sarkozy, il ferait bien de se taire. Quand on a un bilan comme il a, c’est son bilan qu’on présente et pas sa candidature, et on se retire". Tout ce que Philippe Poutou n'est pas, tout ce que Philippe Poutou n'a pas. A situation désespérée, mesures désespérées : Besancenot devrait tenir plusieurs meetings d'ici au premier tour. Quitte à enterrer définitivement son candidat et inciter les électeurs à voter NPA plutôt que Poutou...

 

Sueur froide "Nelson Mandela hospitalisé" de la nouvelle qui sent le pâté : Jacques Chirac

On a beau se foutre de lui et de ses prétextes pourris pour ses soustraire à la  justice, Jacques Chirac ne va pas en rajeunissant. L'ancien Président apparaît chaque fois un peu plus affaibli et ne ressemble plus du tout au grand dadet un peu couillon qu'il a longtemps été. Plutôt un gentil papy un peu gâteux. Or, si la vieillesse est un naufrage, dixit mongénéral, elle est aussi méchamment cruelle, et une nouvelle est tombée cette semaine qui ne saurait être de bonne augure pour l'ancien chef de l'Etat. En effet, en raison de son état de santé, Jacques Chirac ne sera pas présente cette année au Salon de l'Agriculture. Que l'on mesure bien la portée de cette nouvelle : pas même pour une promenade d'une heure, pas même pour un petit salut à la foule, l'ancien maire de Paris ne sera au rendez-vous dont il est l'emblème vivant. Faut-il que la raison soit réellement grave... En tous les cas, elle sera toujours moins inquiétante que l'hospitalisation pour douleurs abdominales de Nelson Mandela qui, à 93 ans dont près de 30 passées en prison, n'est plus apparu en public depuis près de deux ans.

 

Fauteuil "François Cluzet" du type "Intouchable" : Silvio Berlusconi

BerlusconiVous avez des problèmes judiciaires ? Un avocat a reconnu avoir touché de l'argent de votre part pour un faux témoignage ? Aucun problème, faites comme Silvio. Faites-vous élire et, immédiatement, faites voter une loi vous immunisant. Vous êtes peinards tant que vous êtes au pouvoir. Si d'aventure vous veniez à perdre votre mandat, soyez intelligent : ayez inclus dans la loi votée préalablement une réduction de la durée de prescription de 15 à 10 ans. Et hop ! Le tour est joué.
Ce week-end, Berlusconi, contre lequel 5 ans de prison étaient requis, a vu son affaire classée pour prescription. C'est, accrochez-vous, la sixième fois qu'une affaire impliquant Berlu est prescrite. Magistral. Cette fois-ci, un avocat anglais avait reconnu avoir été corrompu par l'ancien Président du Conseil italien et avait été condamné pour cela. Berlusconi, lui, n'a pas jugé utile de se rendre au tribunal. Il est allé voir le match entre Milan et la Juventus... Définitivement intouchable...

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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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