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Petites phrases et grandes idées
26 décembre 2011

Des révélations de l'année

trophee-sp068Pas de méprise : il s'agit bien d'évoquer ici les personnalités politiques françaises qui se sont révélées au grand public en 2011, et non de rendre compte d'informations confidentielles. "Petites phrases et grandes idées" aimerait se livrer au noble exercice de l'investigation, mais manque de contacts pour ce faire. Contentons-nous donc de lire l'actualité et, en l'occurence, les petites chenilles qui se sont faites grands et nobles papillons au fil de l'année 2011.

Claude Guéant : Mais comment ça, encore lui ? Le chouchou de "Petites phrases et grandes idées" a commencé l'année comme secrétaire général de l'Elysée et la termine comme ministre de l'Intérieur ultra médiatique. Si ce n'est pas franchir un palier, ça !

François Baroin : Ah le brave temps du sage maire de Troyes, enfant de la Chiraquie, sage et pur... Qu'il est loin, ce bon élève, jeune député, tout petit secrétaire d'Etat. Il a fait sa mue François, et le voilà qui balade son timbre de voix à la Barry White dans les couloirs de Bercy comme ministre d'une Economie bientôt pénAAAlisée. Il paraît qu'il aurait fait caprices sur caprices pour obtenir son poste actuel, promis à Bruno Le Maire. En voilà un qui a tout compris...

Nadine Morano : On la connaissait grande gueule aboyeuse, tendance éléphant dans un magasin de nitroglycérine, la voilà promue mordeuse de cheville en chef de la Sarkozye. Avec le retrait médiatique de Frédéric "Zadig et Voltaire" Lefevre, Nadine est donc en tête de ligne de la cellule "démagogie et cassage de gueules" de l'UMP. Honneur suprême : les Guignols lui ont consacré une marionnette...

Arnaud Montebourg : Là encore, pas un inconnu. Arnaud le flamboyant promène son accent noble dans le paysage politique depuis une petite éternité. Mais son score à la primaire socialiste lui a conféré un poids qu'il n'avait pas encore. Grand spécialiste du voyage transcourant, le voilà promu leader de la nouvelle génération socialiste, celle qui se tient prête en cas d'échec de François Hollande l'an prochain.

Eva Joly : Oui oui, là aussi, encore elle. En janvier dernier, elle était une quasi-anonyme sur la scène politique française. Sa notoriété tenait plus à son travail de magistrate qu'à son engagement auprès des Verts. Et la voilà aujourd'hui candidate du parti, au nez et à la coupe au bol de Nicolas Hulot, se révélant extrêmement habile dans l'art de tourner à son avantage toute attaque portée sur elle. Derrière sa bonne bouille de gentille écolo se cache une véritable combattante, déterminée et coriace, comme le démontre sa récente passe d'arme avec Marine Le Pen.

Jean-Vincent Placé : Restons chez les Verts avec la grosse valeur montante du parti. Ce jeune sénateur a passé la seconde cette année en réussissant à se hisser dans l'équipe de direction d'EELV, à se démarquer de la ligne de son parti en jouant les poils à gratter et même à se faire insulter par Alain Marleix. Placé monte tout doucement et on risque d'assister à une drôle de guerre interne entre Cécile Duflot et lui dans les années à venir.

Jean-Pierre Bel : Si on faisait le différentiel entre l'anonymat de la personnalité au début 2011 et l'importance qu'elle a prise en un an, nul doute que Bel n'aurait pas d'équivalent. En douze mois, il est passé de modeste chef de groupe socialiste au Sénat à deuxième personnage de l'Etat. Mieux : il a gagné sa place dans les livres d'Histoire en devenant le premier président de gauche de la Haute Assemblée. En voilà un qui n'aura pas volé sa tranche de saumon au réveillon...

Hervé Morin : Alors oui, on se moque, on se moque, n'empêche qu'il a du courage, Hervé. Parce que passer de ministre aux ordres, leader d'une formation cireuse de pompes, à candidat pseudo-indépendant, il fallait oser. Alors que les trois quarts de sa microscopique famille politique se moque ostensiblement de lui et le prie d'arrêter son délire, lui continue et assure vouloir aller au bout. Et on serait tenté de le croire parce que, s'il bluffe pour obtenir quelque chose, de quoi s'agit-il ? Matignon est trop gros pour lui et il a déjà eu la Défense. Que demander de plus ? A moins qu'on lui ait monté le bourrichon avec des histoires de destin national et de charisme irradiant. Auquel cas, il risque de prendre une vilaine mandale en avril prochain.

La liste est longue, très longue et une fois de plus, non exhaustive. A échelle locale, de nombreuses personnalités se révèlent chaque année et, même si beaucoup ont dû être oubliées ici, trop peu franchissent régulièrement un palier si bien que les véritables révélations nationales sont trop rares. Le renouvellement de la classe politique n'est pas pour demain...

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Commentaires
B
à peu près d'accord sur la liste , Mais Morin aura-t-il toutes les signatures nécessaires???? Le roi de l'année dans les mensonges et détournement de chiffre : LUC CHATEL , il doit être ministre de l'éducation nationale d'un autre Pays .. il devrait vérifier sa nationalité..il y a un hïatus total entre ses déclaration s et la réalité..il rêve le brave homme...
Petites phrases et grandes idées
  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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