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Petites phrases et grandes idées
19 décembre 2011

Ils l'ont pas volé (semaine du 12/12 au 18/12)

Bouteille "gros bourré" du mec qui fout le bordel en soirée et qui se casse avoir avoir mis un merdier pas possible : les Etats-Unis

mec-bourreCa y est : les US se retirent d'Irak. Ne restent que 140 formateurs et une garde autour de l'ambassade à Bagdad. Après l'invasion commencée en mars 2003, la tragicomédie "mission accomplie" de George W. Bush sur son porte-avion, les morts en cascade, le retour des mollah, les élections sous tension, les attentats suicide en pagaille, les GI ricains ont enfin réussi à mettre le pays totalement en miettes et peuvent s'en aller avec le sentiment du devoir accompli. Bien sûr, Obama applique ici une de ses promesses de campagne. Mais se barrer alors que le bordel est à son summum, c'est presque aussi irresponsable que d'avoir provoqué cette guerre labellisée "évènement le plus con de la décennie". La question reste donc entière : quand un type boit trop à votre soirée, casse tout, vomit par terre et s'en va dans la foulée, la personne qui l'a invitée n'est-elle pas à blâmer elle aussi ?

 

Pancarte "Gay Pride en Israël" des manifestants qui croient naïvement pouvoir avoir gain de cause : les manifestants russes

Quel est le seul évènement qui réussit à réunir imams et rabbins en Israël ? Le projet de Gay Pride. Alors qu'ils se déchirent depuis un demi-siècle sur absolument tout, les institutionnels juifs et musulmans arrivent malgré tout à s'associer pour taper sur les homosexuels. Après, pour être tout à fait honnête, il y a avait quand même peu de chances de voir cette manifestation aboutir, tant l'homophobie est une valeur refuge au Proche-Orient.
En matière de naïveté, les opposants russes qui râlent maintenant depuis deux semaines, reprochant à Poutine et ses amis d'avoir truqué des élections, semblent remporter le ponpon. Ils réclament le départ de Vlad, la liberté d'opinion en Russie, la fin des arrestations sommaires et, pourquoi pas, des élections propres. Cela dit, après le printemps arabe, un printemps slave serait du meilleur effet. Mais il semble compliqué de mobiliser un pays comme la Russie aussi facilement que la Lybie ou la Tunisie.

 

Cri "Jamie Lee Curtis" de celle qui n'a pas fini de fuir les attaques : Audrey Pulvar

halloweenh20aSamedi dernier, Laurent Wauquiez, ministre de l'Education supérieure et de la Recherche, allait présenter son dernier bouquin chez Laurent Ruquier et ses deux chroniqueuses Natacha Polony et Audrey Pulvar. Depuis leur arrivée en remplacement de Zemmour et Naulleau, les deux journalistes n'en finissent plus d'entendre qu'elles manquent de mordant, d'agressivité bref, qu'elles ne sont pas la copie conforme de leurs prédécesseurs. Passons sur le bien-fondé de ces accusations et pointons le fait qu'Audrey Pulvar présente également le désavantage d'être la compagne à la ville d'Arnaud Montebourg. Par le passé, de nombreuses (et on n'insistera jamais assez sur le féminin du mot) journalistes ont mis leur carrière entre parenthèses pour ne pas être accusées de connivence avec leur politique de compagnon. Seule Christine Ockrent a résisté à la purge. Mais Béatrice Schönberg, Marie Drucker ou encore Valérie Trierweiler ont subi, d'une façon ou d'une autre, un coup d'arrêt dans leurs carrières. Autant dire qu'Audrey Pulvar aborde chaque émission avec une pression décuplée.
Revenons donc à samedi dernier. Alors que la discussion tournait autour de la fameuse proposition de Wauquiez de laisser quelques HLM à des personnaes travaillant à proximité et que Laurent Ruquier asticotait légèrement le ministre, la chroniqueuse vedette l'a interpellé et dénoncé avec une véhémence incroyable ses propositions. Se déclarant "consternée" par la lecture de l'ouvrage, Audrey Pulvar a combattu les thèses du livre en utilisant un argumentaire très proche de celui de la gauche. Inutile donc de préciser qu'elle risque d'entendre parler du pays, d'être accusée de faire le jeu de la gauche, d'être un agent de son compagnon, etc.
Jamie Lee Curtis, elle, croyait tuer celui qui la pourchassait à la fin de chaque film et le voyait revenir au début du suivant. Audrey Pulvar verra bien si, après Morano, le Figaro, Chatel, Bertrand, Valeurs Actuelles, BHL, Guéant et Guaino, elle trouvera encore quelqu'un pour lui chercher des poux dans la tête.

 

Label "Chirac à Paris" de l'emploi fictif : Benoît Apparu, Nora Berra, Edouard Courtial, Claude Reff, Marc Laffineur, Pierre Lellouche, Michel Mercier, Patrick Ollier, Henri de Raincourt, Philippe Richert, François Sauvadet...

Cette belle brochette d'escroc prétend appartenir au gouvernement français. Il y en a même un qui prétendrait être ministre de la Justice. Si jamais c'était vrai (mais quand même, on en doute), n'y aurait-il pas quelques économies à faire en revoyant tous ces pantouflards ?

 

Fausse indignation "liberté d'expression" de l'information qui doit nous attrister mais en fait non, pas trop : la mort de France Soir

Sans titreNormalement, la fin d'un journal, surtout aussi historique que France Soir, devrait attrister journalistes, lecteurs et tenants de la liberté d'expression. Seulement voilà, la ligne éditoriale du quotidien devenait tellement nauséabonde que, finalement, on n'a pas trop envie d'être triste de voir les unes populistes et démagos disparaître : "L'armée dans les cités : les Français disent oui", "la France est derrière Geneviève" (de Fontenay, en l'occurence), "Faut-il avoir peur des moustiques ?", "Peur sur la ville" (à propos de l'ambiance à Marseille)... Le tout à mettre en parallèle avec les déclarations du patron-oligarque russe qui déclarait être très sensible aux idées de Marine Le Pen. OK. Il n'a pas le droit de vote en France, mais pourquoi pas, ça ne mange pas de pain de foutre le feu à sa propre rédaction sans raison particulière. France Soir est mort et, franchement, c'est peut-être pas plus mal...

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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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