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Petites phrases et grandes idées
24 novembre 2011

De ceux qui n'iront pas au bout

3446096-photo-d-39-une-ligne-d-39-arriv-e-avec-une-croix-rouge-caract-re-gagner-la-course-concept-de-gagner-Combien y a-t-il de candidats à l'élection présidentielle de l'année prochaine ? 15 ? 20 ? En réalité, à l'heure où la course aux signatures commence à peine, les déclarations d'intention ne mangent pas de pain. Ainsi, on peut voir se multiplier les candidatures folkloriques fondées souvent sur une seule idée : légalisation du cannabis, du téléchargement, retour de la monarchie, droit de vote à 16 ans, etc. Autant de projets que certains partis politiques reprennent à l'occasion, s'ils font mouche dans l'opinion publique. Aujourd'hui, donc, impossible de savoir combien de candidats iront réellement à la pêche aux candidatures. L'olibrius qui prône un retour de la monarchie absolue de droit divin, par exemple, a fait son petit buzz, provoqué un sourire ou deux, mais il ne va même pas aller sonner chez le maire du village voisin. Peine perdue, il le sait.

Il sera temps bien assez tôt de faire un point sur les candidatures farfelues de la présidentielle 2012. Si un ou deux arrive à convaincre 500 élus que leur projet vaut le coup d'être proposé aux Français, les médias vont se régaler de leurs discours atypiques. En attendant, la véritable bataille est plus sérieuse puisqu'elle concerne les candidats officiels des principaux partis. Là aussi, la question de l'abandon se pose. Eva Joly s'est tue deux jours et, déjà, certains la considéraient hors course. Or, donc, reposons la question très sérieusement : combien y a-t-il de candidats certains à la présidentielle ? De combien sommes-nous sûrs qu'il n'abandonneront pas ? Si l'on excepte une affaire de dernière minute, une mise en examen, ou toute autre grosse peau de banane, on peut considérer que François Hollande, Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon sont partants certains, puisque leurs candidatures ont été validées par un vote populaire. Nicolas Sarkozy, François Bayrou, Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan, Christine Boutin et Hervé Morin sont les leaders incontestés de leurs formations politiques. Néanmoins, les deux derniers cités pourraient avoir un peu de mal à réunir les paraphes. Enfin, l'incertitude à ce niveau demeure en ce qui concerne Nathalie Arthaud et Philippe Poutou, qui devront peut-être unir leurs forces. Restent quelques cas particuliers, que l'on peut examiner en détail.

 

Chevènement ou pas ?

 

D'abord, et c'est toujours un plaisir, évoquons l'ami Chevènement. A vrai dire, il devient difficile de trouver des raisons valables à sa candidature. Il n'incarne pas véritablement l'avenir, son objectif ne peut décemment pas être au-delà de 3% et il fait plus parler de lui avec son logement social qu'avec ses vagues et réchauffées idées. Pourquoi donc irait-il au bout ? Serait-ce un simple chantage à la circonscription pour son monumental MRC ou le baroud d'honneur d'un homme persuadé qu'il avait un destin un rien plus grandiose que ministre de l'Intérieur démissionnaire ? Le revenant de Belfort va probablement être contraint de quitter la compétition en raison de ses problèmes de logement, mais il aurait été très intéressant de voir s'il avait l'intention d'aller au bout ou non.

Le constat vaut évidemment pour tous les aigris de la sarkozie, Morin et Boutin en tête. Ils ont un parti derrière eux, trois ou quatre idées minables mais défendables, et surtout la volonté farouche de se venger de celui qui les a mis dehors. Pour mémoire, la présidente des cathos de droite a été informée de son éviction du gouvernement lors de la présentation du remaniement par le secrétaire général de l'Elysée. Classe... Chacun met sa carrière politique en jeu en agissant au mépris des consignes de l'UMP et le plafond semble se hisser à 2% pour eux. Voilà qui fait réfléchir et devrait finir par faire baisser les yeux à Morin. Mais Christine Boutin a l'essentiel de sa carrière derrière elle et semble réellement vouloir se venger. Tant pis pour elle et sa carrière. Tant pis pour Sarkozy et ses 2 points qui partent. Mais, évidemment, ce n'est ni avec Chevènement, Morin ou Boutin que la campagne va changer de sens.

En 2007, aucun candidat indépendant n'était passé au travers des mailles du filet. Même ce bon vieux Gérard Schivardi était soutenu par un parti trotskiste. A priori, aucune haute prétention n'a été annoncée. Pas de candidat de la société civile type Nicolas Hulot capable de lever 5 ou 6% des foules. Avec ou sans Morin, avec ou sans Poutou, cette campagne risque bien d'être une des plus conventionnelles depuis des années. Pourvu qu'on ait droit à un débat intéressant ou deux...

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  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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