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Petites phrases et grandes idées
31 octobre 2011

Ils l'ont pas volé (semaine du 24/10 au 30/10)

Label Charles Pasqua du type qui apparaît dans toutes les affaires qui puent : Dominique Strauss-Kahn

876997_7262331-ph-pasqua-t103aVraiment, Dominique ? Vraiment ? La MNEF, la cassette Méry, les conseils à 603 000 francs, OK. C'est humain, après tout, de taper dans la caisse par-ci, par-là. Mais depuis plusieurs mois, ça dépasse l'entendement. On ne reviendra pas sur l'histoire Nafissatou Diallo, ni sur celle autour de Tristane Banon. La justice fera son boulot. Mais la moindre affaire qui éclate voit ton nom ressurgir. Le cercle Wagram, le carlton de Lille... Les inondations en Thaïlande, c'est toi aussi ? Fais gaffe, Dodo, tu files un mauvais coton. Bon, bien sûr, tu restes loin du maître, du patron, du taulier, du Charlie.
Le Pasqua qui cumule 13 mises en examen avec des perles comme "pétrole contre nourriture", la cultissime campagne présidentielle de 1995 et (si, si, authentique) l'ordre du temple solaire. Le bras armé du RPR des années 1980 et 1990 qui constituait une menace surpuissante aux yeux de ses ennemis mais, aussi, de ses amis. Celui qui traînait derrière le moindre petit coup bas, la plus petite boule puante. Mais ça, c'était la politique à grand-papa. Pasqua n'a jamais rien vu d'autre que le pouvoir et l'argent. Dominique Strauss-Kahn vient ajouter les femmes à cette liste nauséabonde et, allez savoir pourquoi, le tout devient tout de suite plus inquiétant.

 

Oscar George Romero des morts-vivants : Merkel, Sarkozy, Lagarde, etc.

OK, OK, "pas seulement l'Europe, mais le monde entier" est sauvé, dixit le Président français. Mais à quel prix ! Des négociations interminables commencées à 17 protagonistes et finies à 5. Parmi ces derniers, Angela Merkel, Christine Lagarde et Nicolas Sarkozy, représentants médiatiques de plusieurs institutions et donc tenus, de par ce rôle, de s'exprimer sur la nuit qui s'est déroulée. Après tout, toutes ces heures de négociations ont dû cacher quelques pépites, surtout lorsqu'on découvre le résultat. Et on n'a pas été déçus. C'est d'abord la patronne du FMI qui a accordé quatre ou cinq phrases aux médias présents, quelques borborygmes émergents d'une entité blanche comme neige, tenant à peine debout. Puis, quelques minutes plus tard, Angie et Nico redonnent une représentation commune et, là encore, ce sont deux morts-vivants qui s'expriment, lessivés, gravement pâles.
En clair, on a eu l'impression qu'ils avaient passé la nuit avec George Romero, maître du mythe des zombies, auteur de la nuit des morts-vivants, du jour des morts-vivants, du retour des morts-vivants, du territoires des morts-vivants, des morts-vivants font du ski et des morts-vivants à Saint-Tropez. Il aurait scénarisé cette fameuse matinée bruxelloise que ça n'aurait pas été plus vraisemblable. Jusqu'à la démarche de Christine Lagarde s'éloignant des micros, légèrement titubante et tombant de fatigue. Après tout, l'horreur est toujours possible et on en vient à se poser la question : seraient-ils vivants ?

 

Trophée Georges Brassens des copains d'abord : Nicolas Sarkozy

capture_decran_2011-10-27_a_20_26_47Tout d'abord, le fait que Nicolas Sarkozy se soit exprimé devant les Français est la preuve même que "Petites phrases et grandes idées" dispose d'une influence conséquente dans le monde politique. Mais, évidemment, cela n'était un secret pour personne. Monsieur le Président a donc daigné parler, entre deux sauvetages du monde. Mais attention, quand le chef de l'Etat s'exprime, il le fait à ses conditions. D'abord, c'est lui qui invite. En toute simplicité, certes, dans le bureau d'été à peine doré, seulement décoré de 217 toiles de maîtres et d'un bureau à 400 000 euros. Mais, tout de même, à la maison, en terrain connu. Et puis avec des amis, aussi. Une réception digne de ce nom se fait avec des invités triés sur le volet. L'ami de la France des régions et celui des intellectuels de deuxième partie de soirée sont conviés pour tailler le bout de gras. Et puis, pour que le tout soit bien ficelé, le Président demande une boîte privée, dirigée encore par un pote (filiale de Lagardère), de réaliser le tout. Ironique, quand on entend le même Sarkozy demander aux Français de "travailler plus" dans son monologue à peine entrecoupé. Sûr que chez Georges Brassens on était aussi bien reçu. "Au moindre coup de Trafalgar / C'est l'amitié qui prenait le quart / C'est elle qui leur montrait le nord ".



Virus Ebola du fléau qui ravage tout sur son passage : la gauche et ses idées

L'entrée dans la zone euro de la Grèce ? Les 35 heures ? Mai 68 ? Le passage de l'âge de la retraite à 60 ans ? L'explosion de la délinquance ? Mais tout ça, ma bonne dame, c'était sous la gauche. Alors c'est quand même pas la faute de la majorité aujourd'hui si elle doit composer avec toutes les cochonneries que son opposition lui a léguées. Et tant pis si cela fait presque 10 ans que la droite tient exécutif et législatif. Tant pis si le déficit public a été creusé dans des proportions record durant l'actuelle mandature et tant pis si le précédent record était détenu par le gouvernement Balladur dont Nicolas Sarkozy était ministre du Budget. Tant pis si la suppression de la police de proximité a été une catastrophe absolue. Tant pis pour le bouclier fiscal, les provocations en banlieue, les niches fiscales, la fausse croisade contre les paradis fiscaux, les affaires de fric, les ministres aux propos racistes, l'inhumanité constante de l'administration à tous les étages, la place catastrophique de la France dans tous les classements possibles et imaginables, de la qualité des prisons à la liberté de la presse... Tant pis si on se fout de notre gueule en permanence en étant persuadé que demain, on rasera gratis et on augmentera le Smic. Tant pis si les gens voient clair dans les jeux ridicules que se livrent les candidats et tant pis si la politique dispose d'un potentiel d'agacement largement supérieur à n'importe quel sport.
Ce qui arrive aujourd'hui n'est pas à 100% à cause de la gauche et il va bien falloir que Sarkozy et sa bande assument leur bilan. Crise ou pas.

 

Statue Bruce Willis, James Bond, Jason Bourne, Aragorn et Terminator à la fois : Nicolas Sarkozy

500fullVous les avez entendues, vous, ces trompettes claironner derrière chacune des phrases prononcées par le Président lors de sa petite sauterie ? Première phrase qu'il prononce : "ce n'est pas l'Europe seule qui était en danger ; c'était le monde entier" ! Le monde entier, mesdames et messieurs ! Rien que ça. Bien sûr, quand on a un seul argument de campagne, on s'y accroche comme un koala au cou de sa môman. Mais le numéro de sauveur de l'humanité joué mercredi a quand même très largement dépassé les limites du soutenable. Avec ses petits bras musclés, Nico a empêché l'univers entier de sombrer dans 1000 ans de ténèbres. Tout en étant au chevet de sa nouvelle-née, en ficelant son programme de réélection, en jetant un oeil sur le débat budgetaire et en prenant le temps de se faire une partie ou deux de belote. Tranquille. "Yippee kayay", comme disait l'autre...

 

Flamme Jim Morrisson du type qui va jusqu'au bout de ses conneries : Thierry Mariani et la droite populaire

Elle est bien cette droite populaire. Vous savez ? Ces engourdis du bulbe qui ont décidé de partir à la droite du FN pour mieux l'encercler et qui invoquent la Bible, Charles Martel ou les problèmes démographiques que poserait l'homosexualité. Leur dernière marotte a donc été de militer ardemment contre le vote des étrangers. Pour rappel, ces derniers peuvent exercer ce droit civique lors des municipales et aucun projet de loi ne prévoit d'élargir cette prérogative. Mais on n'est jamais trop prudent et Thierry Mariani, ci-devant ministre des Transports et leader officieux de cette droite populaire, a décidé de pondre un rapport sur la question. Et quelle meilleure tribune pour défendre sa cochonnerie que... "Minute", le journal sponsorisé par le Front. Trois pages d'interviewes constellées de perles comme que "Marine Le Pen fera un beau score". Pas un "bon score" : un "beau score". Savourons.
Clairement dans la même mouvance que le FN, la droite populaire semble partie pour assumer son extrémisme. Un peu comme Jim Morrisson, le chanteur des Doors, a poussé son délire jusqu'au bout en testant toutes les drogues, en envoyant bouler ses collègues de groupe malgré les ultimatums incessants de ces derniers. Le tout pour finir mort dans une baignoire à Paris. Hélas, la droite populaire ne connaîtra pas le même sort : pour mourir, il faut avoir vécu...

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Commentaires
A
Il faut reconnaître que cette "interview" était une vraie caricature, sous tous les angles !
Petites phrases et grandes idées
  • Une petite lanterne, sans prétention, pour éclairer la politique et ceux qui la font. A mi-chemin entre le prestige de la fonction et le ridicule de certains débats, il y a tout un monde à passer au crible...
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